Nous sommes en 1952 : la guerre est finie depuis longtemps, mais l'exaltation, l'envie de vivre et d'innover qui ont suivi la libération ne sont pas encore retombées.

Déjà, en 1945, les CEMEA organisent à Uzos dans les Pyrénées Atlantiques, un stage d'initiation à la pédagogie active. S'y rencontrent Nelson Paillou et Madeleine Conte (qui devient Cocagnac), tous deux professeurs de l'Enseignement Technique. C'est le début de 53 ans d'amitié et de 30 ans de collaboration.

Dans les années suivantes, le Recteur demande à Nelson Paillou de concevoir et diriger des séjours pour des jeunes isolés (orphelins de guerre ou séparés de familles éclatées) qui ne quittent pas l'internat l'été dans les centres d'apprentissage qui n'organisent pas de camps de vacances.
Cela va durer jusqu'en 1952, quand, en application de la circulaire du 20 avril 1952 du Secrétariat d'Etat à l'Enseignement Technique et à la Jeunesse et aux Sports) le Rectorat passe le relais à une association régie par le loi de 1901 : c'est l'AROVET (Association Régionale des Œuvres de Vacances de l'Enseignement Technique). Elle a son siège au Rectorat, 9 rue Pierlot, un Secrétaire Général Nelson Paillou et une secrétaire, Sabine.

De 1952 à 1962 l'AROVET va grandir.
Sa principale activité est le centre de vacances qu'elle fait évoluer avec les CEMEA qui forment ses cadres.
On va ainsi, du camp fixe au camp rayonnant, de la caravane au camp itinérant y compris à l'étranger. Du camp 1 pour les jeunes au camp 3 pour les ados, on module les apprentissages : autonomie, prise de responsabilités, vie en société, avec des adultes qui jouent le jeu.
Les professeurs de l'Enseignement Technique nombreux à diriger ces camps découvrent une autre relation éducative qu'ils rêvent de retrouver dans leur établissement. Ils imaginent un lieu où élèves et enseignants peuvent se rencontrer dans des activités ludiques, culturelles ou de découverte, d'où vont naître des projets pour faire entrer l'école dans la cité, la cité dans l'école, ou seulement pour le plaisir, comme si le plaisir n'était pas forcément ailleurs. Ce sera la Foyer Socio Educatif. Le FSE. Il est reconnu en 1961 et ses statuts en 1962.
L'AROVET qui aide à sa création et à son fonctionnement devient l'AROEVET (Association Régionale des Œuvres Educatives et de Vacances de l'Enseignement Technique) en 1962.

Elle achève sa mue en 1965 en ouvrant ses activités à tous les jeunes et adultes du second degré répondant ainsi aux demandes des usagers et aux souhaits de l'Inspection Générale.
Aussi, il devient nécessaire de clarifier et de formuler ce qui fonde notre engagement. C'est, en 1961 la Charte où sont définis les principes, buts et moyens de l'Education Permanente des Adolescents.
C'est également durant cette période, entre 1952 et 1967 que commence à se constituer le patrimoine de l'association :
• 1959 : achat d'Arette
• 1962 : achat de Neuvic et création de la base nautique
• 1967 : achat des Baléares

C'est enfin le début des camps bâtisseurs encadrés par des professeurs du Lycée Technique d'Anglet.

En 1969, la tâche s'annonce immense.

Cette année-là, 42 centres de vacances sont organisés dont 14 mixtes et 21 pour les plus de 17 ans qui arrivent avec une conscience de classe toute fraîche et un déni d'autorité : "il est interdit d'interdire" - mai 68.
De plus, certains camps mixtes sont perturbés par le comportement de jeunes animateurs ou de jeunes directeurs qui, l'évolution des mœurs aidant, sont tentés de permettre ce qu'ils sont chargés d'interdire.

Le patrimoine s'agrandit avec l'achat de Cladech en 1975. Si Sanguinet n'en fait pas partie, ce lieu que nous avons habité, bâti et animé pendant 30 ans, de 1973 à 2003, reste bien dans nos cœurs et nos mémoires une de nos maisons.

Les échanges internationaux s'intensifient surtout avec l'Allemagne (aidés par l'Office Franco-allemand pour la Jeunesse, l'OFAJ). Pendant de longues années, séjours de jeunes et colloques d'adultes se succèdent en France et en Allemagne. L'échange des apprentis de l'Hôtellerie en 1972 et 1973 est particulièrement original et intéressant.
En 1980 débutent les échanges avec l'Espagne et l'Italie.

Durant cette période, deux faits marquant se produisent :

En 1973 : la FOEVEN publie un texte définissant des finalités éducatives qui prennent en compte le changement des mentalités, des structures et des perspectives de formation, toujours en référence à la charte dont c'est une actualisation.
En 1975 : c'est l'habilitation conjointe des CEMEA et de la FOEVEN pour la formation des cadres de centres de vacances, le BAFA et le BAFD.
La formation de base reste aux CEMEA mais nous sommes maîtres d'œuvre au cours des 2e et 3e temps de formation : le stage pratique en centres de vacances et les 50 heures de perfectionnement, de spécialisation ou de conversion.

Venons-en à l'école.

Vis-à-vis d'elle, nous voulons avoir :
• Une fonction critique au sens positif du terme
• Une fonction d'incitation et de proposition
• Une fonction d'accompagnement quand il y a accord sur l'objectif

Le FSE en est l'illustration.
De 15 foyers en 1962, on passe à 49 en 68 et 102 en 70.
Entre 1962 et 1978 nous organisons 11 stages de formation d'animateurs de FSE et nous allons souvent dans les établissements à leur demande. Mais le FSE a beaucoup de mal à trouver sa place face à une série d'initiatives prises par le Ministère : les activités dirigées, le 10 %, les PAE, les PACTES que nous accompagnons car ce sont autant d'avancées pédagogiques.
En conséquence, le FSE va devoir… Etre ou ne pas être un moteur, un facilitateur, un médiateur ou une simple pompe à financer.

L'institution des délégués-élèves en 1985, qui agite beaucoup les établissements est, pour nous, le début d'un grand chantier : la formation de ces délégués pour leur permettre d'exercer au mieux leurs nouvelles fonctions.

Pour les jeunes, nous organisons également des rencontres avec des adultes de tous types d'établissements et des personnes compétentes choisies hors l'école. C'est :
 En 1973 : la formation professionnelle
 En 1975 : la majorité à 18 ans (décidée en 74 par le Président Giscard d'Estaing)
 En 1976 : les jeunes et les Mass Média

Pour les adultes, on multiplie les groupes d'étude :
 Sur le métier d'enseignant
 Sur les équipes pédagogiques
 Avec les chefs d'établissements
On intervient même dans des conseils de classe.

A quoi il faut ajouter notre enquête sur les rythmes scolaires dont les résultats sont publiés en 1982.

Pendant ce temps, à Cladech
Les classes découverte expérimentent une éducation à l'environnement à partir de situations pédagogiques concrètes.

Il y a un avant et un après 81 avec l'arrivée d'un pouvoir qui nous est favorable et nous ouvre encore plus largement les portes de l'école. En particulier pour nous associer à un projet de changement du système éducatif, qui porte en puissance l'ambition de permettre le fonctionnement cohérent et démocratique de l'Ecole dans le respect des différences (de motivations, de compétences, de disponibilité). Vaste programme…
Cela passe par la formation des enseignants, mais pas seulement et nous sommes sur plusieurs terrains. Par exemple, à partir de 1982 :
 Stage expérimental sur la formation des maîtres
 Stages (2) à l'intention des professeurs de collèges expérimentaux, en particulier sur la pédagogie par objectifs
 Stages dans le cursus de formation des conseillers d'éducation (4) et la formation continuée des CPE.
 Formation continuée des professeurs d'éducation physique (stages dans le plan académique de formation)
 Interventions dans la formation des documentalistes et dans de nombreux échanges parents/enseignants.

Enfin 1982 est pour l'AROEVEN la date d'un changement structurel
Nelson Paillou se retire. Madeleine Cocagnac devient Secrétaire Générale et Jean Challa, permanent Responsable Vie Scolaire.

Extrait du discours de Madeleine Cocagnac lors du congrès de mars 2012

   

1986, à l’Aroéven de Bordeaux

L’activité bat son plein. De stages MAFPEN,(1) aux journées du CPR(2), aux interventions en établissements, à la formation de formateurs MAFPEN, le suivi des dispositifs de l’aide aux jeunes en difficulté dans les LEP, le suivi dit du contrôle continu en LEP, etc.
Madeleine Cocagnac quittait son poste pour son départ à la retraite, aussitôt remplacé par André Oviève déjà militant actif en vie scolaire. M’incombait la responsabilité de ce secteur, tandis que Jean Romain, responsable de secteur vacances devenait aussi Secrétaire général.

Et ce n’était pas tout !

Le Ministre René Monory annonce que toutes les associations complémentaires de l’école, ne pourraient plus bénéficier de postes d’enseignants mis à disposition ; ces postes sont remplacés par des postes de détachés de l’Education nationale, avec les salaires qui devraient être pris en charge par les associations employeuses. Appliquée strictement, une telle mesure signifiait la mort immédiate de nos associations. Cela concernait à Bordeaux nos trois postes de permanents. D’âpres négociations nationales (nous inaugurions la première cohabitation gouvernementale) amenèrent le ministère à maintenir sa mesure de suppression des mises à disposition mais à s’engager à compenser financièrement les salaires des enseignants en postes. Désormais une subvention serait attribuée aux Fédérations nationales dont le montant serait voté au parlement, lors du budget annuel.

Fin des années 80 – Début des années 90

Malgré un net infléchissement des rénovations en cours (collèges et lycées), la plupart des chantiers ont suivi leur cours en 1987 et 1988. Nous sommes largement associés à la réactivation d’actions en faveur des LEP et des lycées généraux. Rappelons l’accompagnement des équipes ressources «JED» (Jeunes en Difficultés) et contrôle continu déjà évoqués. La formation des chefs de travaux, la participation à des actions nationales visant à favoriser la relation des établissements professionnels et les entreprises : journées de Grenoble sur la formation en alternance sous statut scolaire, formations à Vernou-sur-Brenne, colloque à Nancy, puis à Clermont-Ferrand sur le thème de «la formation professionnelle et l’insertion des jeunes en Europe» avec les délégations d’Italie, d’Espagne, d’Angleterre et de France, fin août 1988. Encore en 1994, avec trois autres Aroéven, nous organisons une Université d’été à Cladech pour 30 stagiaires provenant de 18 académies. Etaient aussi invitées, deux délégations étrangères, d’Espagne et du Portugal. Le thème était «la formation par alternance, enjeux et pratiques».

En 1990, nous sommes également associés à la mutation du CPR en IUFM ; nous avons bénéficié de l’aide de Jean-Pierre Durandeau que nous solliciterons bien des années plus tard pour qu’il devienne notre premier président élu. Ce fut aussi le moment où nos avons pu faire appel à André de Peretti et nous inspirer de ses conseils avertis et de ses nombreux travaux, comme dans les années 82/83 au cours desquelles il anima des séminaires et des stages qui nous ont tant apporté.

Ces années là nous ont aussi permis de relancer avec une nouvelle ampleur nos actions en faveur de la représentation des élèves au sein de leurs établissements. Les textes ministériels de 1989 redonnaient sens et perspectives à nombre de nos initiatives. Formation des délégués avec participation d’adultes dans l’établissement, formations de formateurs inscrits au plan académique de formation ainsi qu’au plan national de formation pendant trois années : nous mobilisons des énergies, nous assurons les coordinations ! Un rassemblement national de délégués lycéens organisé par la Foéven, se tint à Paris Sorbonne en présence de Christian Forestier, de représentants du ministère, avec une intervention de François Dubet. Ce fut aussi la mise en place des premières « maisons des lycéens » dont le pilotage et l’expérimentation furent confiés à la Foéven et aux Aroéven dans les académies.

Environnement et classes de découvertes

Notre maison de Cladech, dès 1978-79 accueillait des classes de découvertes et était le foyer de tout un travail de réflexion et de pratiques pédagogiques innovantes. Bernard Dehan en fut l'un des artisans qui, au cours des années 1980, sensibilisèrent peu à peu tout notre mouvement à la problématique des interactions des hommes et de leur environnement.

Au-delà de l’accueil d'élèves en classes de découvertes, au fil des années ont été organisés des stages de formateurs de notre mouvement, mais aussi des stages internationaux de parfois 5 à 6 journées. Se sont retrouvés des responsables et des formateurs d'Italie, d'Espagne, du Portugal et bien entendu de France, durant les années 1991, 1992, 1993. Plusieurs documents témoignent de la richesse et de l'ampleur de ce travail largement relayé par des textes officiels de l'Education nationale.

Quelques militants ont également impulsé réflexions et pratiques pédagogiques auprès des formateurs BAFA-BAFD et des directeurs de nos centres de vacances. Des classes ont aussi été accueillies sur ces thèmes d'étude de milieux et de découverte d'un environnement à Arette et à Sanguinet pendant plusieurs années.

Enfin une extension au milieu maritime a pris peu à peu ses marques à partir d'un centre à Gujan-Mestras dès 2002. Un travail opiniâtre et rigoureux mené par de nombreux formateurs et conduit par Yann Blanchard, donne aujourd'hui de remarquables résultats.
En tant que mouvement d'éducation notre Aroéven se doit de continuer à sensibiliser, former, accompagner non seulement les jeunes mais également les adultes aux enjeux vitaux de cette problématique environnementale.
 

Les activités vacances

Quelques rappels concernant la direction et l’animation de ce secteur. Elles ont été assumées par Jean Romain dès 1968 jusqu’en 1994, la maladie l’obligeant à interrompre provisoirement son activité, puis définitivement au Printemps 1995. Michel Billet reprit ses fonctions dès 1994 jusqu’en 2004, année où il a fait valoir son droit à la retraite. Etienne Salin lui succède après avoir été responsable du secteur « vie scolaire », dès janvier 2011, quand André Oviève prit lui aussi sa retraite.

Que s’est il passé au cours des années 90 à 2000 ?

Quelques tendances annonciatrices de difficultés se dessinaient déjà, dès la fin des années 70, au niveau du nombre d’enfants accueillis tout au long de l’année. Un pic fut atteint dans les années 72/74, avec près de 2 600 enfants inscrits. Puis une baisse s’amorce de quelques 3 à 400 jeunes jusqu’en 1986 (1 685 inscrits). Si nous comparons ces chiffres à ceux que la Foéven enregistre en additionnant les résultats de toutes les Aroéven, nous constatons qu’un pic fut atteint légèrement plus tard qu’en Aquitaine (près de 31 000 enfants en 1977) ; mais une chute "libre" a lieu à partir de 1982, puisque l’on ne compte plus que 16 500 enfants en 1991, soit près de 50% de chute en treize années d’activité !). Mais alors que cette tendance paraît suivre sa course inexorablement (en 2010, la Foéven c’est à dire l’ensemble des Aroéven ne totalisait plus que 10 000 inscriptions), notre Aroéven a relativement bien résisté. Elle approchait encore en 2009 les 2 000 jeunes, soit 20 % du total national.

Notre activité BAFA/BAFD

Après un long compagnonnage avec les CEMEA, au début des années 80, nous avons souhaité organiser nos premiers stages BAFA formation générale et même un BAFD. A Bordeaux, nous n’avons jamais eu le projet de faire de cette activité un secteur en soi, promis à un développement important. Quatre raisons me paraissent avoir motivé la mise en place de ces stages :
 Celle d’impliquer nos directeurs de CV dans des expériences de formation d’animateurs, voire de directeurs. Prendre la responsabilité de former est toujours un excellent levain pour interroger et parfaire sa formation personnelle. Levain aussi pour renouveler sa pratique de direction.
 Celle de conforter une forme de reconnaissance de la part des instances de la Jeunesse et des Sports.
 Celle aussi de faciliter le recrutement de nouveaux animateurs et directeurs.
 Celle enfin, de concevoir et de conduire des formations avec des militants Aroéven d’autres régions.

Pendant les années 80/90, nous ne cherchions pas à organiser de nombreux stages, mais plutôt à proposer des stages BAFA dits de formation générale et d’approfondissement ainsi que des stages BAFD formation générale et de perfectionnement. Nous avons toujours limité nos stages à un maximum de 30 stagiaires et souvent c’était 20/25 participants. Les formateurs ont toujours été des directeurs de CV.

Ces dernières années sont marquées par un double phénomène. La raréfaction des inscriptions dans les stages organisés en internat et l’absence quasi totale d’inscriptions pour le BAFD. Phénomènes que l’on retrouve aussi sur l’ensemble des Aroéven organisatrices aujourd’hui. Une modalité inaugurée il y a une quinzaine d’années par l’Aroéven de Lyon, semble aujourd’hui ouvrir de nouvelles perspectives, il s’agit des BAFA dits lycéens. Comme son appellation l’indique, les stagiaires sont lycéens, mais l’organisation du stage est le fruit d’un partenariat avec un proviseur et son CA. Un des avantages étant que cela permet de réduire très sensiblement le coût de la formation pour ces lycéens.

Pour notre Aroéven, cette activité permet de constituer un groupe de formateurs/directeurs de CV et de mener une réflexion continue tout aussi utile à la qualité de la formation dispensée qu’à celle de la conduite des projets de CV.


Notre patrimoine

Au début des années 80, ma génération hérite donc de biens immobiliers que nous appelons d’ailleurs nos « maisons », d’Arette, de Neuvic, de Cladech, de Sanguinet ; les bâtisseurs sont toujours parmi nous. En 1985, nous enregistrons près de 10 000 journées d’activités sur l’ensemble des centres. Mais au fil des ans, cette utilisation connaîtra une baisse régulière ; moins de jeunes à Neuvic, à Arette, à Sanguinet. Cladech subit aussi des aléas certaines années, pour enregistrer en 1992 une augmentation spectaculaire d’accueil de classes de découvertes et conservera par la suite un très bon niveau d’inscriptions de classes. La tendance générale de la baisse des centres de vacances évoquée précédemment, atteint bien entendu le fonctionnement de nos maisons. Leurs bilans financiers sont progressivement mis à mal ; les nécessaires investissements ne se font plus qu’avec retard et trop faiblement. L’association ne parvient plus à assurer un véritable équilibre financier qui lui permettrait d’envisager un avenir serein à moyen terme.

Sont mis en œuvre des groupes de réflexion, des propositions de projets pour tenter de sauver Neuvic, Arette, Sanguinet. Fin des années 90, nous ne réussissons pas à trouver des solutions. En 2001, l’AG votera le principe de la vente de Neuvic et d’Arette. Arette survivra, n’ayant pas trouvé d’acquéreur. La vente de Neuvic s’effectuera en 2003, dans la difficulté et des conséquences dramatiques de départs de militants de l’association, dont celui de Jean Romain, bâtisseur et gestionnaire de ce centre depuis ses origines.

Pour Sanguinet, en décembre 2002, prenait fin le bail de location qui existait depuis plusieurs décennies. Après une négociation d’achat non aboutie, la propriétaire nous signifie la fin du contrat.

A ce jour, notre patrimoine n’est donc plus constitué que des maisons d’Arette et de Cladech et d’un terrain aménagé pour des séjours d’été à Cala Santany, dans l’Ile de Majorque aux Baléares. Ces faits correspondent à une tendance lourde qui touche le patrimoine de la plupart des associations et même des comités d’entreprises puissants. Une étude quantifiait, il y a 4 ou 5 ans, cette disparition progressive de ce type de patrimoine immobilier et l’estimait à environ 70% de baisse pour ces vingt dernières années. Mais la situation n’est peut être pas là encore irréversible.

Extrait du discours de Jean Challa lors du congrès de mars 2012